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Trouver l’inspiration

L’inspiration, c’est magique, ça ne s’explique pas, ça vient tout seul, tu l’as ou tu l’as pas…

Ça, c’est ce qu’on affirme quand on a instinctivement trouvé sa méthode pour la susciter, ou au contraire quand on renonce à « avoir des idées originales sur le tas ». En réalité, il existe des techniques, et surtout des sources où puiser l’inspiration.

1 – Les images

Préparer une « banque d’images » et s’en servir pour improviser une scène, ce n’est pas compliqué. Avec un compte sur Pinterest, vous pouvez facilement réaliser des listes d’images consacrées à divers thèmes. Plutôt que les simples personnages, privilégiez les scènes d’ambiance, les décors, les actions. Quand l’inspiration vous manque (y compris PENDANT la partie), affichez une image et tirez-en des éléments de contexte : personnages et décor, bien sûr, mais aussi tout ce qui les accompagne, comme les sons, les odeurs et jusqu’aux sensations tactiles et aux impressions.

2 – La musique

La musique est une formidable source d’inspiration, mais il faut la connaître à l’avance. Ne balancez pas un morceau au titre évocateur en espérant improviser dessus : écoutez d’abord, sélectionnez des plages sonores que vous connaissez bien, et privilégiez des morceaux dont l’atmosphère ne change pas du tout au tout en plein milieu ! Il va vous falloir parler, raconter, vous n’aurez pas forcément le temps de vous adapter à un changement radical de tempo JUSTE au moment où il survient.

En ce qui concerne la musique, on va en reparler bientôt en détail !

3 – Les listes

Dragon de Poche contient énormément de listes utiles, et vous en trouverez aussi dans beaucoup d’ouvrages de JDR, et en particulier des jeux indépendants ou liés au courant OSR. Une liste de mots ou d’idées brèves, c’est l’idéal pour produire l’étincelle sans pour autant vous inonder l’esprit d’une intrigue toute faite : quand vous cherchez l’inspiration, vous avez besoin d’un déclencheur, d’un tremplin.

Si vous aimez les mots (et il y a de grandes chances que ce soit le cas si vous pratiquez le JDR), ils devraient pouvoir vous orienter vers des modes de pensée, vers des souvenirs, et finalement vers des choses exploitables.

Et pour stimuler votre imagination, ne sous-estimez pas les outiles simples comme les célèbres story cubes (https://www.storycubes.com/).

4 – La pop culture, TOUTE la pop culture

Les divertissements populaires sont conçus pour rassembler un maximum de spectateurs. C’est pourquoi ceux qui les organisent ont développé des méthodes toutes simples pour assurer le show. Allez puiser à toutes les sources : le ciné et la littérature, bien sûr, mais aussi toutes les formes de divertissement comme le catch (une forme narrative injustement sous-estimée), les jeux vidéo et même les séries romantiques au long cours ! Vous avez le droit (et le devoir !) d’emprunter les bonnes idées partout où elles se cachent, et d’en faire les vôtres !

 Combattre le blocage

Débarrassez-vous d’une des croyances limitantes qui bloquent beaucoup de joueurs et joueuses de JDR, mais aussi énormément de créatifs en général : l’idée que ce que vous faites n’est pas original et que ça ne suffira pas.

Bien souvent, quand vous avez une idée à la table de jeu, vous bloquez en vous disant qu’elle ne sera pas originale et qu’elle décevra le reste des participants.

Vous avez peut-être lu ou entendu des choses comme : « n’utilisez jamais la première idée qui vous vient, elle est forcément bateau. » S’il est judicieux d’appliquer cette règle quand on développe un projet créatif à long terme, ou dans un cadre particulier (par exemple lorsqu’on cherche à produire quelque chose d’inédit, à bouleverser les idées reçues pour prendre le public à contrepied), elle se révèle tout à fait contreproductive lorsqu’il s’agit de chercher l’inspiration : à force de refuser chaque idée qui vous vient naturellement, vous allez finir par stresser et vous imaginer que vous êtes dans une impasse alors que vous avez déjà une partie de la solution à votre blocage !

Les bonnes idées viennent souvent des idées « bateau ». Si on n’avait pas revu cent fois les mêmes scénarios de chasse au vampire, Buffy ne fonctionnerait pas aussi bien. Si on n’a pas ingurgité des tonnes de plans vus et revus dans les films de zombies, Shaun of the Dead n’est pas aussi drôle. L’originalité s’appuie sur la banalité : ne refusez pas une idée banale, exploitez-la, et n’hésitez pas à la renverser cul par-dessus tête pour surprendre vos joueuses… et peut-être pour vous surprendre vous-même !

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